Oraison funèbre de maman cécile mewonawo amegandjin veuve koulefianou

Nous nous joignons à l’Apôtre Paul qui a écrit dans 1 Thessaloniciens 5 : 18 :

« Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ ».

En effet, nous rendons grâce à Dieu Tout-Puissant pour la vie de sa servante Cécile Méwoenawo AMEGANDJIN veuve KOULEFIANOU.

Qui était Maman Cécile Méwoenawo?

Maman Cécile Méwoenawo AMEGANDJIN veuve KOULEFIANOU est née en 1922 à Vogan. Son père était Djamla AMEGANDJIN et sa mère Logossi AGBO.Très top, elle a perdu sa maman et a été confiée à sa tante maternelle Kossi KOMLAGAN.

Le 25 janvier 2023, il a plu à son Créateur de la rappeler dans sa 101ème année. Nous sommes reconnaissants au Seigneur qui a permis cette vie bénie.
Pour marquer ses 100 ans, nous avions organisé en son honneur une fête le 29 janvier 2022. Quelle grâce !!!

Maman Cécile Méwonawo a passé son enfance et une partie de sa jeunesse à Vogan.

Arrivée à Lomé, elle a été très top initiée au commerce. Elle achetait du Gari de de Vogan pour aller revendre à Accra, d’où elle achetait les tissus communément appelé «aklala »pour venir revendre à Lomé avec sa tutrice.
Maman Cécile a appris l’habileté et la promptitude dans l’exercice de ce commerce qui prospérait beaucoup à l’époque.

Elle s’est mariée et Dieu l’a bénie avec 6 enfants dont 3 garçons et 3 filles. Malheureusement, elle a perdu très tôt l’aînée, du nom d’Ayélévi, raison pour laquelle certains l’appelaient Ayélévinon.

Aujourd’hui, elle laisse derrière elle 5 enfants qui sont : Frédéric, Philomène, Félicité, Robert et Bonaventure. Elle a egalement laissé 10 petits enfants et 10 arrières petits enfants.

Maman Cécile Mewoenawo affectueusement appelée DAH ou grand maman était trop modeste, trop simple et trop humble pour accepter qu’on la qualifie de femme exceptionnelle ou extraordinaire. Et pourtant, elle était extraordinairement exceptionnelle.

Elle était toujours au service des autres sans rechercher aucune récompense en retour.

Coïncidence ou destin, il va sans dire que Maman Cécile Mewoenawo répondait bien à son prénom « Mewoenawo » qui littéralement veut dire « j’ai tout fait pour eux ».

Maman Cécile Mewoenowo, comme si c’était sa mission sur terre, s’etait obligée à recueillir et éduquer plusieurs enfants qui n’étaient pas les siens et qui étaient devenus ses enfants adoptifs.

De nature calme et pacifique, elle n’aimait pas les problèmes et les colportages. Tout ceci pour éviter les conflits.

Elle avait une passion pour le commerce. Elle avait initié plusieurs de ses sœurs et proches dans les rouages du commerce.

Ainsi, elle a exercé un commerce d’igname frite et de banane grillée à l’école Bohn, actuel siège de Financial Bank, et ensuite à Cie FAO Kpédzi, place où se situe actuellement la direction commerciale de Togocel. Elle avait résidé dans le même quartier.

Maman Mewoenawo était très compatissante et philanthrope. Quand elle vendait à FAO Kpédzi, très souvent, lorsqu’elle voyait un élève renvoyé pour non-paiement de frais de scolarité, elle le ramenait à l’école et lui payait ses frais scolaires. Ceci n’est qu’un exemple des nombreuses œuvres qu’elle a eues à faire durant sa vie.

Par la suite, elle s’est reconvertie dans le commerce de l’huile de palme ou huile rouge. C’est de ce fait, qu’elle était connue sous le nom de ‘Zomito’ dans les marchés de Hanoukopé, Tokoinssimé, Attikoumé et Djidjolé.

Devenue veuve depuis octobre 1978, en vraie femme battante, elle s’est occupée avec dévouement et abnégation, dans des conditions pas toujours faciles, non seulement de ses propres enfants, mais aussi d’autres personnes.

Malgré les circonstances tumultueuses parfois douloureuses de la vie, Maman Mewoenawo s’est sacrifiée pour l’éducation et le bien-être de ses enfants. Les différentes vicissitudes l’ont fait courber certes, mais, par la grâce et la miséricorde de Dieu, elle ne s’est jamais cassée. Elle a traversé toutes les épreuves avec confiance et détermination. Ainsi, comme pour la veuve à Sarepta, la nourriture ne manquait jamais chez elle et la joie régnait toujours autour d’elle.

Notre mère aimait beaucoup Dieu. Elle a inlassablement inculqué la croyance en Dieu à tous les enfants qu’elle a élevés. Elle a servi le Seigneur avec foi et zèle. Elle fait partie de l’association Notre Dame du Perpétuel Secours et a été membre du comité paroissial Notre Dame de la Rédemption de Be-Klikamé.

Maman Cécile Mewoenowo prodiguait toujours de sages conseils et beaucoup peuvent en témoigner. Elle trouvait toujours les mots justes qu’il faut pour faire régner la paix.

Nous risquons d’y passer la journée, sinon des jours si nous voulons parler de DAH ou de Grand maman et de toutes les valeurs qu’elle a inculquées à quiconque qui venait à sa rencontre.

L’écrivain Amadou Ampaté Bah avait dit je cite : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. ». Mais nous disons que certes, notre Maman a été une bibliothèque, mais ces dires apaisants, ces conseils reconfortants demeureront toujours dans nos cœurs.

Ce matin, j’étais venue te saluer et recueillir tes bénédictions comme d’habitude mais tu n’étais pas là. Je croyais que tu étais à la douche je ne t’avais pas trouvée. Je t’ai cherchée partout dans ta chambre mais tu n’étais pas là.

Où es-tu donc partie ? Veux-tu me dire que ton Dieu créateur t’a rappelée ?

Adieu Da. Tu étais notre rocher et nous t’aimons tant, mais Dieu t’aime plus.

Va en Paix et que tes œuvres t’accompagnent !

 

Faire-part

Cécile AMEGANDJIN